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Geomancy in West Africa

Awo gbogbo Daxo





Les origines de la Géomancie

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Qu’est ce que le FA ?
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Technique de divination, science du sable, divinité du panthéon africain ? Le Fa est un phénomène fort répandu en Afrique mais assez mal connu, y compris par un grand nombre de ses propres adeptes.
« Le FA est à la fois science et divinité présidant au destin de l’homme. Il est un livre ouvert sur le passé, le présent et l’avenir, enseignant à l’homme ses liens profonds avec la nature, tout en lui dispensant, grâce aux contes allégoriques liés à chaque arcane, une grande et très profonde sagesse existentielle.
Le FA est certes, une géomancie, une technique divinatoire, mais c’est là un aspect mineur des choses. Le FA est avant tout, une voie de connaissance, une doctrine initiatique. Il est facile de s’apercevoir rapidement que le prêtre du FA ( le Bokɔnon) n’est pas un vulgaire charlatan. Sa science , son comportement et sa sagesse en font un homme à part.
Le FA aide l’homme auquel il se reflète à mieux se comprendre et entrevoir le destin au travers d’une vision plus lumineuse. Ce qui pourrait l’aider à agir sur tous les plans avec plus de science, d’efficacité et de sagesse. »
Il convient de prévenir le profane que l’oracle est un couteau à double tranchant dont il faut se servir avec sagesse et discernement.
... De là à affirmer que la géomancie est une invention de l'ère de l'hégémonie des sciences arabes, il n'y a qu'un pas que nombre de géomanciens n'ont pas hésité à franchir.
A la Renaissance, la géomancie a été trouvée dans les mains des Arabes, qui l'auraient eux-mêmes rapportée des terres où l'expansion de l'Islam les avaient portés.
Ces terres, sont parmi d'autres, la Perse en 650, l'Inde en 664, l'Egypte et la Syrie qui ont toutes été des terres d'Islam où se pratiquaient couramment la géomancie sous diverses formes préislamiques. Mais l'expansion de cette technique de divination, aussi dénommée la science des sables en Afrique et en Europe est l'oeuvre des Arabes Musulmans.
Sur le continent africain, sa pratique s'est répandue de la Côte Atlantique jusqu'à l'Océan Indien et à la grande Ile de Madagascar ou elle a pris le nom de Sidiky.
Si ses chemins d'expansion coïncident avec ceux de l'Islam, il faut observer que l'écriture arabe a été son principal vecteur de propagation et non pas la religion musulmane elle-même, car la géomancie classique n'est pas un produit théologique de l'Islam.
Elle prend des formes d'expression libre, parfois polythéiste, parfois créationniste, en s'appuyant sur les 4 éléments constitutifs de notre planète : l'eau, l'air, le feu et la terre d'où son nom de géomancie, du grec « geo » pour terre et « manteia » pour divination.
Les signes et leurs pouvoirs.
Le signe est un tétragramme de 4 éléments pairs ou impairs, dont chacun est représenté par 2 points ou 2 bâtonnets lorsqu'il est pair, et par un point ou un bâtonnet lorsqu'il est impair.
Il s'agit d'un système de numération à base 2, système binaire, composé de 4 éléments. La totalité des signes est de 2 exposant 4, soit 16 signes finis.
Particularité de la géomancie béninoise.
La géomancie béninoise a recours aux 16 signes de la géomancie classique arabe. Ces signes ont été appropriés culturellement, dénommés en propre idiome, souvent yoruba, et assignés à une charge d'expression particulière, bénéfique ou maléfique commune à l'aire géographique qui s'étend globalement du Nigéria au Togo, avec quelques variantes d'un pays à l'autre.
La nomination des signes et l'assignation de leurs caractéristiques, correspond au système au repos.
Dans le système en activité, 2 signes sont tirés au sort par un procédé qui tient à obtenir les signes par le plus grand hasard, le parfait aléa visant à éliminer l'influence de la main de l'homme. Les signes ainsi obtenus grâce à la seule influence des éléments, répondent à la question qui a été posée à ces quatre éléments par le consultant, question dont le géomancien ignore tout.
C'est cette paire de signes qui véhicule directement le message exprimé par la géomancie à travers les éléments fondamentaux interrogés, à savoir, la terre, l'eau, le vent et le feu.
Ce message c'est l'oracle.
L'art du praticien consistera à interpréter correctement cet oracle, message apporté par la paire de signes, dont le signe majeur est celui de droite, dugan, arcane majeur ou maison géomantique et le signe de gauche, celui de passage dans la maison géomantique pour en atténuer ou aggraver l'effet bénéfique ou maléfique, vikando. Lorsqu'un signe est en passage dans sa propre maison, il s'agit alors du même signe tiré en double exemplaire. Il est dit en puissance maximum, en yoruba « Du Meji » Le croisement des 16 signes avec eux-mêmes donne un tableau carré à double entrée de 16 x 16. Il en résulte au total 256 signes, équivalant à 2 exposant 8 tétragrammes appariés composant le système en activité.
Adiviyon Ahoyo

 
 
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